Publié le 29 janvier 2016
Chaque mois, une marraine ou marraine-étudiante Elles bougent nous présente son parcours et répond à nos questions. En ce début d'année c'est Mélanie, étudiante à l'ESILV, qui a accepté de se prêter au jeu .
Bonjour Mélanie ! Parles-nous un peu de ton parcours, comment en es-tu arrivée à étudier la mécanique numérique à l'ESILV ?
En terminale, j'étais en filière S avec une spécialité en maths. Je ne savais pas vers quoi me diriger après le bac, j'avais juste identifié des domaines qui ne m'intéressaient pas comme la médecine, le marketing, la programmation.
Au lycée on en apprend peu sur les métiers. J'ai été à plusieurs salons étudiants, mais cela ne m'a pas vraiment servi. C'est finalement sur les conseils de mon professeur de mathématiques que je me suis décidée à faire une prépa pour entrer en école d'ingénieur-e-s.
Comment s'est passée la prépa ?
En soi, je n'ai pas du tout aimé la prépa, c'était trop théorique et ça m'a même dégoutée des cours. Mais ces deux ans m'ont laissé le temps de mûrir et de réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Une fois la prépa finie j'ai cherché une formation en apprentissage, et c'est ainsi que j'ai découvert l'ESILV.
Qu'étudies-tu exactement à l'ESILV ?
A l'école je suis en spécialité « Mécanique numérique et modélisation », et en même temps je suis apprentie chez Areva dans le domaine de la robinetterie nucléaire. J'aime pouvoir allier ainsi théorie et pratique.
Est-ce le secteur dans lequel tu souhaites travailler ?
A vrai dire, j'aimerais essayer autre chose l'année prochaine. C'est le secteur du bâtiment qui m'intéressait à l'origine : il y a quelques années j'ai eu l'occasion de discuter avec quelqu'un du projet du tunnel sous la Manche et j'ai trouvé ça passionnant. Je pense donc chercher un Master spécialisé dans le domaine du bâtiment. Ma formation actuelle est très axée sur la mécanique mais nous étudions une grande variété de matières, ce qui nous laisse la possibilité de tenter d'autres voies ensuite.
Etant apprentie, tu as eu l'occasion de découvrir le monde de l'entreprise. Est-ce que cela a changé ta conception du métier d'ingénieure ?
C'est difficile à dire car je n'avais pas vraiment d'a priori sur les métiers d'ingénieur-e-s. Ma famille en avait une vision assez masculine, mais j'ai vraiment été soutenue par mon entourage lorsque j'ai choisi cette voie.
Dans ma classe nous sommes 3 filles pour 23 élèves, mais c'est sans doute parce que nous étudions la mécanique. Il y a des filières qui attirent plus de filles, comme l'énergie. Peut-être que les choses commencent à changer. De même pour l'entreprise, il y a peu de femmes dans le domaine de la mécanique mais cela ne veut pas dire que l'on ne s'intègre pas.
Tu es inscrite à Elles bougent depuis quelques années maintenant, comment as-tu connu l'association ? Qu'est-ce qui t'y plait ?
J'ai connu Elles bougent à l'ESILV. On nous avait parlé de l'association pour les nombreuses rencontres qu'elle organise avec des femmes ingénieures et techniciennes.
Dans les salons, généralement les intervenants sont pressés et veulent faire vite pour voir un maximum de personnes. Alors que les Marraines Elles bougent sont à l'écoute et prennent vraiment la peine de répondre à nos questions.
Et toi, que conseilles-tu à ces jeunes filles qui hésitent encore à commencer des études d'ingénierie ?
Je leur dit qu'il faut bien se renseigner pour savoir si cela peut leur plaire, si elles pensent que c'est le cas, il ne faut pas hésiter à se lancer. Surtout, il ne faut pas se décourager en se disant que « c'est pour les garçons », ce n'est pas vrai !
» L'ESILV accueillera la journée Elles bougent pour l'Energie (IDF) le 24 mars prochain !
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